Triathlon de Nyon 2014
Le week-end dernier avait lieu le triathlon de Nyon. C’est la course de la région à laquelle je suis le plus fidèle, puisque j’ai pris le départ de toutes les éditions depuis 2010 (sur DO en 2010, 2011, et 2012 et sur short+team relay en 2013). Cette année, j’avais à nouveau rendez-vous avec la distance classique, deux semaines seulement après l’Ironman de Zürich.
J’avais largement le temps de me préparer puisque mon départ était fixé à 13 heures. Au vu des conditions météo annoncées, j’avais peur de devoir courir à nouveau sous la pluie, encore plus quand j’entendais tomber la pluie à travers mes fenêtres lorsque je terminais de préparer mes affaires avant de partir de chez moi. Mais en partant, la pluie avait cessé. Et durant mon trajet jusqu’à Nyon, le soleil avait pris ses quartiers dans le ciel romand: la route commençait à sécher.
Quand j’arrive à Nyon, les routes sont quasiment sèches, mais pas le parking de la manifestation prévu dans un champ… Mais le terrain est toutefois praticable. Le temps de sortir le vélo du coffre, et je me rendais à la tente de remise des dossards. J’y retrouvais d’ailleurs la délégation TTL qui avait participé au short du matin: ils ont roulé sous la pluie eux…
Le temps de récupérer mon dossard, mon T-Shirt et je me rendais avec notre président de club de François qui s’aligne aussi sur la distance reine de la journée. Entrée dans la zone de change. Je me rend à ma place et commence à préparer mes affaires:
Je n’oublie pas de me tartiner de crème solaire car le soleil brille désormais de tout ses rayons. Petite incertitude au moment de me rendre au départ de natation: la combinaison sera-t-elle autorisée ou non? La température de l’eau du lac frise les limites du règlement (22°C). Quelques minutes après, le speaker annonce la température: 21.8°C. Combi autorisée! Je la prend sous le bras et me rend au départ, en dessous de la piscine.
La natation
Enfilage de la combinaison puis quelques dizaines de mètres d’échauffement dans la zone de départ et je me rend derrière la ligne de départ. A 13h pile, le coup de feu retentit, et je vise la première bouée. Le circuit de natation est composé de deux boucles différentes, avec sortie à l’australienne au milieu. Si la navigation est facile en direction des bouées du large, c’est une autre affaire de viser correctement au retour:
Lors de la sortie à la moitié du parcours: coup d’œil au chrono: 13 minutes. Je suis dans mes temps habituels avec une sortie sur DO entre 26 et 28 minutes si je garde l’allure. Sur la deuxième boucle, j’ai l’impression qu’il y a un peu plus de vagues mais je garde une bonne cadence de bras. Je nage à peu près seul, une dizaine de mètres derrière un groupe que je n’arrive pas à rattraper, et il y a au moins trois nageurs dans mes pieds… Je n’ai pas l’impression de faire une natation d’enfer, mais correcte tout de même. Je calme l’allure sur les dernières encablures en pensant à la montée à courir à la sortie de l’eau… Je sors du Léman en 26 minutes 31. Deuxième boucle quasi dans le même temps que la première.
Cette montée de la sortie de l’eau à Nyon est toujours aussi raide! Impossible de pas arriver en haut dans le rouge. Après ça, il reste à courir les 200 mètres qui nous séparent encore de la zone de change pour finir d’enlever la combinaison puis mettre lunettes de soleil, casque et dossard, avant de partir avec le vélo. Transition en 3:53.
Le vélo
Je le savais au début de ce tri: ce n’est pas sur la course à pied que je ferais des étincelles, il va donc falloir pousser sur le vélo. Dès le premier tour je m’emploie donc à pédaler fort, et à mettre de l’intensité sur toutes les portions des 4 tours de ce parcours vélo. La boucle n’est pas facile: première partie plate avec un léger vent de face. Ensuite, on tourne à droite et on passe par dessus les voies de chemin de fer, c’est le gros coup de cul de ce parcours. Je passe en danseuse et en force les 4 fois, en reprenant à chaque passage du monde sur cette portion. Arrivés au sommet de la bosse, virage à droite et portion roulante mais légèrement montante, heureusement avec le vent plutôt favorable. Virage à gauche serré et petite route à travers champs pour rejoindre le pont en légère montée qui surplombe l’autoroute, virage à droite et début de la dernière partie: descente puis légère remontée, et on rejoint les hauts de Nyon, grosse descente sur le bord du lac, le virage de la mort et c’est parti pour trois autres tour de manège.
Après trois passages, la quatrième montée de la voie de chemin de fer fait mal, mais je garde la cadence dans la montée. Je suis assez content d’arriver dans la zone de change et de poser le vélo, en 1h15. 4 minutes de mieux que mon record précédent sur le vélo (2012).
Je cours à côté de mon vélo dans la zone de change et arrive à ma place. Je remet mon vélo en place comme d’habitude et entreprend ma transformation en coureur à pied mais un arbitre m’interpelle: « Hey! Mettez votre vélo correctement!« . Surpris, je regarde mon KOM. Pendu par le bec de selle, exactement comme lors de la mise en place sur la première photo de cet billet. Les chaussures sont toujours clippées dessus, tout me semble en règle. Je le regarde surpris puis lui lance: « Il est nickel mon mon vélo!« . Il me dit: « Non, il doit être accroché par le guidon ou par le bec de selle dans l’autre sens. Là, il est en position T1« . Je ne peux pas m’empêcher de rigoler, mais apparemment, le mec rigole pas… Il insiste. En me relevant d’avoir enfilé mes chaussures je lui dit: « Il n’y a rien dans le règlement Swisstri qui m’oblige à le mettre dans un quelconque sens, je ne bougerais pas mon vélo » énervé, avec un aplomb qui me surprend moi-même… Puis je retourne mon dossard en position de càp et pars en courant. Il me gueule « c’est quoi votre numéro« , je lui lance: « il est écrit sur le vélo !« .
La course à pied
A ce moment, je suis persuadé que je vais voir mon numéro apparaitre sur un panneau de penalty box, mais en même temps je me dis que si il y a un seul mec dans tout le parc qui lit le règlement de compétition au complet chaque début de saison pour analyser les changement par rapport à l’édition précédente, c’est bien moi! N’empêche, j’ai quand même un léger doute: est-ce que j’aurais raté quelque chose ?
Revenons à la course: le soleil a bien fait son boulot et maintenant, la chaleur qui règne sur ce parcours presque entièrement exposé au soleil est pesante. De plus, je n’ai pas de jus et je ne trouve pas de rythme: des restes de l’Iron probablement. C’est sans grandes ambitions que je cours sur ce parcours casse-pattes à travers champs. A chaque tour, j’ai droit aux encouragements d’Alex et au deuxième tour, aux salutations de Steph qui me dépasse.
J’ai la double surprise de constater que je n’ai vu mon numéro de dossard placardé nulle part, mais surprise encore plus grande de constater qu’il n’y a pas de penalty box sur la course à pied! Figurant avec mon temps officiel sur les listes de résultat à la fin de la journée, je suppose donc que l’incident n’a pas porté à conséquence… A juste titre à mon avis (voir plus bas).
Mollets en compote, je termine cette course à pied dans un temps misérable de 54 minutes… N’en reste pas moins que je peux être satisfait de ma course en ce qui concerne la natation et le vélo. Pour la course à pied, j’ai maintenant deux semaines pour préparer Lausanne!
Mais alors, que dit le règlement ?
Au moment de passer la ligne d’arrivée, ma priorité est de mettre la main sur mon mobile pour aller lire le règlement en détail. On trouve facilement les règlements de compétition de SwissTriathlon sur le site officiel.
Le règlement de compétition 2014 stipule en ce qui concerne le vélo dans la zone de transition:
b.) Les athlètes doivent utiliser uniquement le porte-vélo qui leur a été assigné et ont l’obligation d’y ranger leurs vélos
(i) Pour un porte-vélo traditionnel, le vélo doit être disposé comme suit:
• Première transition: le vélo est accroché par le bec de selle à la barre horizontale du support vélo de façon à ce que la roue avant pointe vers le milieu de la zone de transition. Les arbitres peuvent permettre certaines exceptions.
• Seconde transition: les deux côtés du guidon, les deux leviers de freins ou la selle à moins de 50cm du numéro ou de la plaque d’identité fixé au support.
(ii) Pour un porte vélo individuel, le vélo doit être placé la roue arrière dans le support lors de la première transition et la roue avant dans le support pour la seconde transition.
J’avais raison! Il est autorisé de fixer le vélo par la selle, le guidon ou les leviers de frein lors de la transition 2, sans distinction de sens du vélo! Non mais!
Prochaine course: tri de Lausanne, toujours sur DO! Merci pour la lecture et très bonne semaine à toutes et tous !