Cyclotour 2010, le re-tour
C’était déjà une certitude pour moi depuis quelques jours, ce nouveau tour du Léman dans le cadre du Cyclotour ne serait pas une sinécure. En cause: la météo, annoncée comme capricieuse d’abord, depuis vendredi je savais que ce serait sous des trombes d’eau que j’allais rouler… et je n’ai pas été déçu: la seule portion sèche fut le retour entre Nyon et Lausanne.
Comme d’habitude, le lever pour cette course se passe vers 5h. Quand on entend la pluie frapper la vitre, on a vraiment envie de rester couché… J’arrive vers 6h15 au bord du lac pour prendre le départ un quart d’heure plus tard. Le départ s’effectue sous une pluie très fine. Arrivés à Vevey, je décide même d’enlever mon K-Way, la pluie est toujours là mais faible, et je commence à avoir un peu chaud. Peu après, la vraie pluie arrive. Déjà trempé, ça ne change plus vraiment grand chose pour moi.
En arrivant au Bouveret, je me souviens bien de ma chute en 2007, et je passe le passage à niveau en question hyper tranquille cette fois. Pas question de gâcher cette belle moyenne, qui culmine à ce moment là autour des 35.5 km/h. Malheureusement, le vent se lève, d’ouest, et en même temps, je me retrouve distancé par mon groupe à cause d’une fichue bagnole. J’essaye de cravacher pour remonter, mais seul face au vent, je n’ai auune chance de revenir sur un groupe de 20 que je sais pour en avoir fait partie longtemps bien organisé.
Derrière moi, une concurrente et un concurrent ont également été largués. Nous nous organisons à trois pour rallier la cité de Calvin, mais la route est longue, et entre gentlemans, nous limitons au maximum les relais de la fille qui nous accompagne. Lors de mon dernier relai en arrivant sur le pont du Mont Blanc à Genève, je laisse sur la route toute l’énergie du moment et arrive à recrocher un groupe plus fourni. Nous avons réeussi, au sacrifice de plus de 2.5 km/h sur la moyenne qui a fondu pour atteindre les 32.8 km/h, à nous en sortir à trois. Je vais d’ailleurs perdre mes deux compagnons d' »échappée » quelques kilomètres plus tard, lors d’un ravitaillement.
Le retour entre Genève et Lausanne se fait un peu avec les restes de forces, d’ailleurs avec le vent qui nous a fait tellement mal entre Evian et Genève, mais cette fois dans le dos. Je coupe la ligne d’arrivée en 5h 27 minutes et 8 secondes.
Trois ans après mon dernier tour complet, je me suis préparé en vue d’améliorer ma marque sur cette boucle (5h 13 minutes en 2006), mais plusieurs éléments m’ont hélas mis des bâtons dans les roues: d’abord, cette fichue météo, même si la pluie en elle-même ne gêne pas la performance, le vent lui nous a joué des mauvais tours. Le pire, bien sûr pour ma moyenne fut la perte de contact avec mon groupe côté français. Et puis aussi un parcours modifié par des travaux à Coppet qui nous faisait monter des côtes inhabituelles sur le tour du Lac.
Quoi qu’il en sois, cette fois, c’est bel est bien parti, j’ai bouclé la première des quatres épreuves qui constituent cette année mon SuperDéfi du Défi Sportif Lausannois.