Compte rendu

Ironman 70.3 Aix-en-Provence 2016

Sur la longue route de ma préparation pour l’Ironman de Lanzarote, le 70.3 de Aix-en-Provence devait constituer la dernière étape. Ma préparation est globalement bonne, mais manque de sorties longues à vélo, à cause des conditions météo difficiles dans ma contrée. Et après le bon feeling du triathlon de Cannes, je voulais voir comment ça se passerait sur des distances plus longues.

Vendredi, nous arrivons à Aix en fin de journée. Les conditions n’ont pas l’air mauvaises, le soleil est encore bien présent et au moment de récupérer nos dossards, l’eau du lac de Peyrolles est annoncée à 15°C. La seule crainte concerne la météo du dimanche, qui s’annonce fraîche au matin, agrémentée d’un fort vent. Le printemps a vraiment de la peine à faire sa place… A surveiller!

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Le samedi, la matinée est consacrée à la préparation des sacs de transition et du vélo. Les zones de transition 1 et 2 n’étant pas situées aux mêmes endroits, il convient de ne rien oublier dans les sacs, car nous n’y auront pas accès au matin de la course. Je commence également à m’inquiéter de ma tenue sur le vélo. Il risque de faire froid, et je n’ai pas pris grand chose pour m’habiller… Il me faut donc un petit passage par l’expo pour me procurer un coupe-vent, afin de le glisser dans mon sac vélo!

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Avant d’aller déposer sacs et vélos, nous effectuons une reconnaissance de la boucle de course à pied. Lorsque j’avais fait la course en 2012, elle consistait en 4 boucles de 5km. Désormais, ce sont 3 boucles de 7 qu’il faut accomplir. Le parcours reste très similaire, et semble toujours aussi casse-pattes. Il sera difficile de tenir un rythme régulier là-dedans.

Enfin, il s’agit de se rendre au centre, de déposer le sac de course à pied dans la zone de T2, puis d’embarquer vélo et sac dans les navettes pour la zone de transition de Peyrolles. Arrivés sur place, dépose du vélo à sa place et remise du sac. Nous aurons évidemment accès au vélo le matin de la course, les derniers petits préparatifs (bidons, ravitaillement, compteur etc.) seront donc mis en place à ce moment là.

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Ensuite, direction le lac. La première transition de ce triathlon est assez longue, et le plan d’eau est distant de près de 500m de l’entrée du parc vélo. Dans le lac, les bouées ont déjà été installées. Malgré la fraîcheur de l’eau et le vent, quelques courageux sont en reco!

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Le parcours est des plus facile (un rectangle) et la procédure de départ consistant à envoyer dans l’eau 6 triathlètes toutes les 8 secondes devrait permettre une partie aquatique plus tranquille qu’en 2012.

De retour au centre de Aix, la fin de la journée est passée avec l’équipe du club à discuter des conditions dans lesquelles nous allons évoluer le lendemain. Le réveil est réglé sur 4h00, les navettes qui nous emmènent en direction de Peyrolles partant à 5h30.

Le réveil le matin est un peu difficile, et au petit-déjeuner de l’hôtel spécialement prévu pour l’occasion, les visages sont fermés. L’organisateur en envoyé un mail la veille au soir prévenant que l’accès aux sacs vélo sera exceptionnellement autorisé le matin de la course pour y mettre des habits supplémentaires, et que l’organisation pourrait annuler la partie natation en cas de météo vraiment défavorable.

En sortant pour nous rendre en direction des navettes, le temps est frais, mais le plus gros problème semble clairement être le vent. En convergeant vers le départ des navettes, les discussions sont toutes focalisée sur l’avenir de la partie natation de ce 70.3.

Le doute subsistera encore les quelques dizaines de minutes du trajet, mais peu après être arrivés sur les lieux, le fait que le parc vélo soit toujours fermé 15 minutes après l’heure d’ouverture prévue indiquait que quelque chose ne se passait pas comme prévu…

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L’annonce tombait alors quelques minutes plus tard: pas de natation! Le vent qui couchait les arbres, ajouté à la température fraîche du matin avait eu raison de la première épreuve du triathlon. Ce n’est donc pas directement la température de l’eau, mais bien celle de l’air qui a forcé le staff médical à barrer la baignade du programme des festivités. Les organisateurs ouvraient donc le parc vélo par l’entrée de la transition, pour que chacun récupère son sac, prépare son vélo, puis attende patiemment son heure de départ.

Le départ se fera donc sur le vélo. Chez les pros, un athlète toutes les 20 secondes, par ordre de départ tiré au sort. Chez les groupes d’âge, 5 athlètes prennent le départ toutes les 8 secondes, par ordre de numéro de dossard. Mais le départ est fixé pour les pros à 8h, et pour nous dès 8h30. Des heures estimées de départ sont affichées dans le parc. Il n’est alors pas même encore 6h30, il reste donc près de deux heures à attendre. Heureusement que l’organisation a laissé les cars sur place, c’est là que tout le monde trouve refuge en attendant le départ.

A ce moment là, je commence à me préparer pour le vélo en ne sachant pas comment m’habiller. Il fait froid ce matin, mais j’imagine que trop se vêtir c’est prendre le risque de surchauffer dès que le soleil se lèvera. Par contre une chose est sûre, il faut que je trouve une solution pour éviter d’avoir trop froid aux pieds. Je me fabrique donc des sur-chaussures à base de bonnet de natation!

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Finalement, je pars avec ma tri-fonction, une paire de manchettes et le coupe-vent. Merci à Jérôme qui m’a prêté aussi ses gants.

Le vélo

20 minutes avant l’heure prévue de mon départ, je me rend vers mon vélo, calibre mon capteur de puissance, et me met dans la file tout en déposant mon sac blanc. Et là, je peux vous assurer qu’il fait froid! Arrivé à la hauteur des barrières, je monte sur le vélo, clippe mes chaussures. Départ du coureur devant moi et dans 8 secondes, ce sera mon départ. Il s’agit là du plus étrange triathlon auquel j’aie participé jusque là!

Lorsque le bip sonne, je me pose sur mes prolongateurs et pédale fort. Non pas tant pour aller vite que pour essayer de me réchauffer un peu. Heureusement, le départ est effectué vent dans le dos, donc la sensation de froid est moindre que si il avait fallu partir dans l’autre sens.

Les premiers kilomètres se font à plat, assez roulants. La moyenne est largement au dessus des 35km/h. J’appuie assez fort sur les pédales, mais sans avoir non plus l’impression d’en mettre trop. Sentiment confirmé par mon capteur de puissance, qui m’indique une moyenne de 250 watts depuis le départ.

aix_greg_bikeArrivé au pied de la première montée après un peu moins de 20km, la température n’est plus un problème. Le vent continue à souffler mais je n’ai pas froid. Le parcours devient un peu plus accidenté et par endroit, le vent est vraiment violent. Qu’il souffle de travers ou de face, la vigilance est de mise, car une petite inattention peut être lourde de conséquences!

Arrivés à Pourrières, le vent devient principalement de face, et il faut écraser les pédales pour ne pas rester scotché dans les longues lignes droites! Quand aux passages plus techniques, mieux vaut tenir fermement son guidon si on ne souhaite pas devenir bien malgré soi un élément du décors. Et malheureusement, quelques chutes entachent inévitablement ces 90km de vélo.

J’essaie de bien gérer mon alimentation et pense à bien m’hydrater malgré les conditions qui n’incitent pas forcément à boire. Mon effort et constant et je suis assez content de la manière dont se passe ce parcours vélo. La dernière difficulté, le col du Cengle, associé au vent devient un joli challenge, mais qui passe finalement sans trop de mal. La descente qui suit est par contre extrêmement piégeuse à cause des rafales. Une fois passée, il ne reste plus que quelques kilomètres bien vallonnés pour rejoindre Aix.

Les dernières bribes de concentration doivent être mis à contribution pour éviter les pièges du slalom dans la ville qui nous emmène finalement vers la zone de transition. Enfin je descend de mon vélo et le passe à un bénévole, parcours de 88.4km bouclé très exactement à 30km/h de moyenne!

La transition est assez longue, il y a pas mal de distance à courir. Arrivé à la hauteur des racks de sacs et avoir récupéré le mien, je m’attelle à enlever coupe-vent, manchettes et enfin gants avant d’enfiler mes chaussures et ma casquette pour partir sur le semi-marathon.

La course à pied

Hop, c’est parti pour trois boucles! J’essaie de ne pas partir trop fort, mais de me mettre à une allure qui me permette de tenir plus que les 21km, pour voir dans quelle mesure je peux me permettre de partir à ce même rythme dans 3 semaines sur le marathon. Les jambes répondent bien et l’allure cible, autour des 5min/km, m’est facilement soutenable sur les premiers kilomètres.

La boucle n’est toutefois pas des plus facile, et c’est compliqué de se fixer à une allure précise, les changements de rythme et relances étant nombreuses. C’est rarement plat, et quand ça l’est, ça ne dure pas longtemps. Il faut également bien gérer les parties plus raides, afin de ne pas exploser dedans.

Le premier passage dans le parc est un peu compliqué, avec de la poussière qui vole, aidée par le vent, qui n’aide pas vraiment à l’oxygénation. Le sortie du parc et la remontée est également une partie délicate, mais ensuite il y a une partie assez roulante. Toujours aux alentours de 5min/km d’après ma montre, c’est bon signe, d’autant que ce premier tour de 7km ne semble pas m’avoir trop entamé.

Premier passage à la Rotonde. C’est là que se concentre l’essentiel des spectateurs. Et c’est parti pour une deuxième boucle! La météo est parfaite pour cette course à pied. Pas de pluie, pas de chaleur accablante. Juste bien!

Je prends un gobelet à chaque ravitaillement, et prend régulièrement mes tablettes de sucre, ayant définitivement laissé tomber les gels sur la course à pied. Au niveau énergie, tout va bien, de même qu’au niveau des jambes. J’ai le haut du dos un peu raide, probablement lié à un peu de crispation sur le vélo, avec un vent pareil!

Le deuxième tour de 7km est également bouclé aux alentours de 5:10/km, donc toujours dans les clous. En reste un, mais la fatigue commence à arriver un peu, et cela se ressent particulièrement dans les ruelles bien pentues avant l’entrée dans le parc. Mais finalement, pas trop de baisse d’allure même dans les portions montantes, et la ligne d’arrivée s’approche. Les jambes commencent à tirer un peu, mais rien d’alarmant, plutôt de bonne augure trois semaines avant un complet. Semi-marathon amputé d’un kilomètre environ, mais je passe la ligne d’arrivée en 1h44, pour un temps total de 4h45!

Après la course

Bien sûr, déçu de ne pas avoir effectué la natation, mais le choix de l’organisation était logique et compréhensible. Impossible également de remplacer cette partie natation par de la course à pied comme cela devrait être le cas normalement, car les chaussures de course à pied étaient à Aix, et non à Peyrolles au bord du lac.

Le parcours vélo est plaisant, offrant de jolis panoramas. Malheureusement, difficile de vraiment en profiter quand le vent souffle si fort. Bravo et merci à tous les bénévoles, sans qui tout cela n’aurait pas été possible.

Je note une amélioration notable de la qualité d’organisation par rapport à l’édition de 2012. Les navettes, aussi bien le samedi pour amener les vélos que le dimanche pour se rendre au départ, sont parties en temps et en heure, et leur nombre était largement suffisant. L’organisation générale de l’aire d’arrivée a rendu facile la récupération des sacs et des vélos, l’affaire était réglée en moins de 10 minutes, retour du chip de chronométrage compris! Enfin, l’aire d’arrivée était largement fournie en possibilité de restauration aussi bien sucré que salé, très appréciable!

Après avoir retrouvé tous les membres du club, et en attendant les cérémonies des podiums pour l’un des nôtres, il restait un peu de temps pour des choses essentielles:

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C’est là-dessus que ce termine donc ce compte-rendu de ce 70.3, rendez-vous dans moins d’un mois aux Canaries pour le gros morceau de ma saison. Et entre temps, profitez bien de la météo qui devrait devenir plus clémente!