Le bracelet Whoop 4.0 testé de fond en comble (test à long terme)
On pourrait penser que l’âge d’or des activity tracker sous forme de bracelets sans affichage ou avec un affichage très réstreint se trouve derrière nous. Polar a abandonné ses bracelets Loop puis A370. Garmin a laissé derrière les bracelets Vivosmart. Mais les wearables qui mesurent des paramètres de santé et de performance sans proposer d’affichage direct n’ont pas disparus. Ils ont évolué, et se sont spécialisés. Ces dispositifs changent aujourd’hui la manière dont les athlètes, amateurs et professionnels, surveillent et optimisent leur condition physique et leur récupération. On les trouve sous forme de montres connectées (dont Oura est l’un des leaders), ou sous forme de bracelets. Et là, c’est Whoop qui est le leader sur le marché actuellement. Dans cet article, je vous parle de mon expérience de près d’un an avec un bracelet Whoop 4.0 au poignet!
Comme tous les articles publiés sur ce site, ce test a été réalisé et rédigé de manière entièrement indépendante. Aucun contenu n'est sponsorisé ou influencé de quelconque manière par qui que ce soit!

Contenu de l’article
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Mon test du bracelet Whoop, résumé en vidéo
Dans cette vidéo, retrouvez mon analyse sur le test longue durée du bracelet Whoop:
Présentation générale du bracelet Whoop
Fondée en 2012 dans la région de Boston aux Etats-Unis, Whoop est une entreprise qui s’est spécialisée dans les dispositifs qui analysent les paramètres de santé et de performance. L’idée initiale de Whoop est née de la volonté d’optimiser la récupération et la performance des athlètes au travers d’un appareil discret, sans affichage, mais connecté à une application mobile. Le premier produit, le Whoop Strap 1.0, a été lancé en 2015. A cette période, il s’agissait de l’un des premiers appareils à proposer au grand public une mesure automatisée de la variabilité de fréquence cardiaque pour mesurer l’état de forme. Contrairement aux trackers de fitness traditionnels, Whoop s’est concentré sur la récupération plutôt que sur l’activité, un angle différent qui vient en complément d’une montre, plutôt qu’en compétition directe avec ces dernières…
Le Whoop Strap 2.0 a été lancé en 2017 avec plusieurs améliorations, dont la possibilité de le charger sans retirer le bracelet, permettant une mesure continue même durant la recharge. Le Whoop Strap 3.0, sorti en 2019, a poursuivi cette évolution avec une meilleure autonomie de la batterie et l’ajout de capteurs améliorés pour une collecte de données encore plus précise.
Dans le même temps, l’application mobile a continué à évoluer, introduisant au fil du temps des fonctionnalités de plus en plus avancées, telles que des recommandations personnalisées basées sur les données de récupération.
Le Whoop 4.0 testé dans cet article a été lancé en 2021. Il s’agit de la dernière génération de bracelets de la marque. Plus petit et plus léger que ses prédécesseurs, il intègre une technologie de capteurs encore plus avancée, capable de mesurer non seulement la fréquence cardiaque et la HRV, mais aussi la température de la peau durant le sommeil, l’oxygénation du sang et d’autres paramètres. Ces améliorations matérielles sont évidemment accompagnées de mises à jour de l’écosystème logiciel.
Le bracelet Whoop 4.0
Le bracelet Whoop 4.0 est composé de 3 éléments distincts:
- Le module électronique, la partie qui contient la batterie, les composants électroniques et les capteurs. C’est le module qui effectue l’ensemble des mesures
- Le bracelet. Textile ou silicone, dans différents styles et coloris, et de différentes tailles, il permet de porter le Whoop dans diverses configurations pour s’adapter à différents types d’usage.
- Le module de charge. Il s’agit d’un petit powerbank que l’on charge en USB-C. Ensuite, on le « clippe » sur le module Whoop pendant qu’on le porte, afin de charger ce dernier.
Le bracelet Whoop 4.0 se reconnait de par son design général. Mais il peut prendre divers apparences en fonction des bracelets et autres accessoires que l’on utilise avec.


Alors que les bracelets silicone ou hydroknit sont plus adaptés à une activité sportive, car ils sèchent relativement rapidement, les bracelet superknit ou cloudknit sont plus adaptés à un usage quotidien lifestyle.
Charge et autonomie
La batterie utilisée pour charger le Whoop 4.0 se charge par USB-C, est entièrement étanche (on peut même le laisser en charge lorsqu’on se douche). Cela permet d’utiliser le capteur en continu, sans devoir le retirer pour le charger comme c’est le cas par exemple pour les bagues Oura.

En termes d’autonomie, le Whoop 4.0 offre une durée de vie de batterie pouvant atteindre jusqu’à cinq jours d’utilisation continue, en fonction des paramètres utilisés. Dans mon cas, avec un partage des informations de fréquence cardiaque en Bluetooth, je constate plutôt un maximum de 4 jours. Cela reste largement confortable pour un accessoire de ce type.
Capteurs et technologies intégrées
Le Whoop 4.0 ne se contente pas de suivre les mouvements ou les paramètres physiologiques, il les analyse avec une panoplie de capteurs. Le Whoop 4.0 intègre un capteur cardio optique au poignet, un capteur de température cutanée, un capteur d’oxygénation sanguine (ou SpO2). Durant le sommeil, le bracelet mesure la variabilité de fréquence cardiaque.

Autre élément matériel: le module électronique intègre une alarme douce par des vibrations qui augmentent crescendo qui vous permet de commencer la journée du bon pied.
Options pour le porter et accessoires

Le Whoop 4.0 propose une multitude d’options pour le porter. Au quotidien, l’immense majorité préférera probablement le porter au poignet avec l’un ou l’autre des bracelets proposés par Whoop. Une autre option consiste à le porter au biceps avec un bracelet plus long, comme un brassard cardio: idéal pour les sessions de musculation, les sports de contact ou la course à pied ou le vélo. Il maintient le capteur en place sans vous gêner dans vos mouvements.

Mais les possibilités ne s’arrêtent pas là ! Grâce à des collaborations avec des marques de vêtements de sport, le Whoop 4.0 peut s’intégrer directement dans certaines tenues de sport. Soutien-gorge de sport, short de compression ou cuissards cyclistes: ces vêtements sont équipés d’une poche spécialement conçue pour accueillir le Whoop 4.0. Assos a par exemple réalisé des cuissards cyclistes compatibles. Et même sans accessoires, j’ai souvent glissé le module du Whoop dans l’une de mes manchettes cyclistes sans autre forme d’accessoires…

L’application Whoop et le modèle d’abonnement
Avec le Whoop 4.0, Whoop a décidé de d’opter pour un modèle d’abonnement « total ». On n’achète pas le bracelet, ce dernier est intégré dans le prix de l’abonnement à l’application, pour peu que l’on souscrive d’avance à au moins un an d’abonnement. L’abonnement ne comprend pas que le bracelet matériel, mais l’ensemble des mises à jours logicielles et matérielles que Whoop proposera à l’avenir. Cela veut dire que si Whoop sort le bracelet en version 5 avec de nouveaux capteurs, les abonnés et propriétaires d’une version 4.0 se verront remplacer leur bracelet vers la nouvelle version.

Pour cela, il faut avoir utilisé la version actuelle du bracelet pour au moins 12 mois. Attention, lors de la sortie d’une nouvelle version matérielle, la file d’attente pour le remplacement risque d’être longue, et le remplacement risque de durer un certain temps!
Le suivi quotidien effectué par le Whoop 4.0
Etant donné que le bracelet Whoop ne propose absolument aucun écran ou autre format d’affichage, les données ne sont accessibles qu’au travers de l’app mobile. Cette application est structurée en différentes sections.
L’application mobile est disponible pour les smartphones iOS ou Android. En plus de l’app, Whoop propose une analyse très basique (en gros, la ligne quotidienne et les éléments clés) sur le portail web à l’adresse https://app.whoop.com:

L’entier des analyses ci-dessous a été effectué avec l’app iOS.
Tableau de bord et vue d’ensemble
Dès que l’on ouvre l’app Whoop, on est accueilli par un tableau de bord complet qui offre une vue d’ensemble de notre état de forme en un clin d’œil. C’est un tableau de bord concis de la journée contenant les informations de récupération, de VFC, d’effort et de sommeil. En-dessous, on retrouve une interprétation des chiffres, un bloc de moniteur de santé et un bloc de moniteur de stress.
En-dessous, on trouve des widgets qui peuvent afficher différents graphiques, comme ici le moniteur de stress, puis un graphique qui met en relation l’effort et la récupération:





Tous les tableaux de bords de cet écran sont personnalisable, et on peut y afficher d’innombrables informations:




Sommeil et récupération
Durant le sommeil, le Whoop va surveiller la fréquence cardiaque, la variabilité de fréquence cardiaque, la température corporelle et la saturation d’oxygène. Au travers des accéléromètres, le bracelet va également détecter les phases de sommeil.
Les analyses du Whoop sont globalement correctes sur les mesures du sommeil, mais les heures détectées automatiquement de coucher et de lever peuvent être incohérentes, surtout si on a tendance à ne pas s’endormir tout de suite.
Une étude a comparé le Whoop à la polysomnographie, la méthode de référence pour l’évaluation du sommeil. Les résultats ont montré que le Whoop est une méthode raisonnable pour estimer le sommeil, en particulier pour une catégorisation en deux étapes (éveillé/endormi), à condition que les heures de coucher soient saisies manuellement. L’analyse des différentes phases de sommeil par contre étaient plus aléatoires. Ce n’est pas très étonnant, la plupart des appareils (montres, bracelets ou autres) ont plus de peine à catégoriser correctement les phases de sommeil.
Une autre étude montre que le Whoop est d’une précision identique aux autres wearables (principalement des montres et la bague Oura) pour la mesure de la FC et de la VFC durant le sommeil.
L’analyse du sommeil dans l’app Whoop
Dans l’onglet du sommeil, on retrouve des statistiques détaillées sur la dernière nuit de sommeil, ainsi que sur l’historique des dernières nuits:







L’app de Whoop fournit, en fonction des habitudes, des recommandations personnalisées. L’application peut donc suggérer des heures de coucher optimales en fonction des objectifs de performance.
Le bracelet peut aussi se charger de nous réveiller, et là aussi plusieurs possibilités existent pour le réglage de l’alarme par vibration du bracelet:



On peut programmer un réveil:
- A une heure fixe programmée, c’est à dire un réveil normal
- En fonction de l’objectif de sommeil. Dans ce cas, le bracelet nous laisse dormir jusqu’à ce qu’on atteigne 70, 85 ou 100% de notre objectif de sommeil
- Dans la zone verte, c’est à dire dans une phase de sommeil léger, dans laquelle il est le plus facile de se lever. Dans ce cas, on règle l’heure de réveil le plus tardive possible, et le bracelet nous réveille dans une fenêtre d’une heure
Corriger manuellement ses heures de sommeil
Si l’app ne semble pas analyser correctement les heures de sommeil, il est possible de les corriger manuellement. Il suffit d’accéder à l’onglet de sommeil, puis de taper sur la vignette qui affiche les horaires de sommeil, utiliser le menu avec les trois points en haut à droite, puis de modifier les heures de sommeil:




L’analyse de la récupération dans l’app Whoop
Le score de récupération de Whoop vise à comprendre comment le corps s’adapte aux défis quotidiens. Il s’agit d’un indicateur doit aider à mieux gérer son niveau d’effort au quotidien en prenant en compte les efforts consentis et la qualité de la récupération et du sommeil. Ce score, calculé sur une échelle de 0 à 100 %, prend en compte plusieurs facteurs : la qualité du sommeil, la variabilité de fréquence cardiaque (VFC), l’évolution de la fréquence cardiaque au repos, et la tendance du rythme respiratoire. En analysant ces données, Whoop nous offre une vue d’ensemble de notre état de récupération.
En se basant sur ce score et les analyses des différents facteurs, l’app Whoop fournit également des recommandations personnalisées pour améliorer la récupération:. Voici un exemple lors d’une semaine où ma récupération a été plus compliquée:





Il est important de noter que le score de préparation est établi au lever après analyse de la nuit de sommeil, mais n’évolue plus ensuite au cours de la journée. Il ne s’agit donc pas d’un score dynamique comme peut l’être le Body Battery de Garmin par exemple.
La quantification de l’effort dans l’app Whoop
Le bracelet Whoop va tenter de détecter les activités sportives réalisées lorsqu’il est porté. Toutefois, il est largement recommandé de coupler l’app Whoop à d’autres telles que Apple Santé, Strava ou TrainingPeaks afin d’aider l’app à interpréter les séances sportives.




En plus des activités sportives elles-mêmes, que l’on ne va pas forcément analyser dans l’app de Whoop, on retrouve le nombre de pas, de calories, le temps passé dans les zones de fréquence cardiaque et une estimation de VO2Max.
Entrainement, objectif et coach virtuel
En plus de faire toutes les analyses que nous avons détaillés ci-dessus, l’app Whoop permet aussi un coaching personnalisé. Il faut voir les fonctions de définition d’objectifs et de coaching comme un coaching plutôt général, sur la condition physique, un meilleur sommeil ou le bien-être général. En tous les cas, ne vous attendez pas ici à des plans marathon ou des programmes très spécifiques.


Dans les programmes que l’on voit ci-dessus, Whoop utilise les scores d’effort et de récupération pour générer des propositions de séances adaptées. Mais au-delà de séances de renforcement ou de cardio, l’app Whoop devient un centre de conseils sur l’alimentation, l’hydratation et le meilleur moment pour réaliser ses entrainements.
Lors des entrainements en salle, en particulier de musculation ou de renforcement, le bracelet Whoop est redoutablement efficace à mesurer le type d’exercices et le nombre de répétitions effectuées. Il va également intégrer les données de musculation avec l’état de récupération global.
Journal et tendances
L’un des éléments intéressants du Whoop réside dans le fait de tenir un journal que l’on peut intégralement configurer. On peut y consigner des dizaines d’éléments allant du fait d’utiliser un écran peu avant d’aller se coucher, des médicaments que l’on prend, de symptômes de maladie, d’alcool ou autres substances… Il s’agit d’habitudes, de changement d’environnement, d’éléments externes etc. Et ensuite, en renseignant son journal jour après jour, l’app apprend et donne des indications. Par exemple: « Vous dormez mieux en l’absence de caféine »:




Utiliser le Whoop 4.0 comme brassard de fréquence cardiaque
En plus d’effectuer ses mesures durant les activités sportives, on peut utiliser le bracelet Whoop comme un brassard de mesure de fréquence cardiaque. Dans ce cas, on le portera idéalement sur le biceps, comme un brassard, et pas au poignet, comme une montre. Car dans ce dernier cas, l’avantage sera nul par rapport à une montre…
J’ai donc utilisé le brassard hydroknit pour le biceps afin d’effectuer l’ensemble des mesures comparatives que vous trouvez ci-dessous. Il faut savoir que sur les mesures que j’ai effectuées au poignet, le Whoop ne se distingue pas des montres en termes de précision de mesure.
La première chose à faire consiste à activer la diffusion de fréquence cardiaque du Whoop en allant dans les réglages du dispositif dans l’app:


Une fois activée, le Whoop est détectable comme un brassard Bluetooth Smart. Il ne dispose que d’un seul canal Bleutooth, et ne peut donc être couplé qu’à un appareil ou app en même temps. J’ai couplé ici ma Garmin Enduro 3 au brassard Whoop pour mes comparatifs:


J’ai également couplé le Whoop de cette manière à des montres Suunto, sans problème particulier.
Précision et fiabilité des mesures de fréquence cardiaque
On l’a vu dans les études scientifiques postées plus haut dans cet article, le Whoop permet une mesure correcte de la fréquence cardiaque et de la variabilité de fréquence cardiaque au repos, particulièrement durant le sommeil. Par contre, les mesures que j’ai réalisées au poignet durant les activités sportives ne sont inférieures en qualité de mesure à la moyenne des montres testées ces dernières années. C’est à dire que le résultat n’est pas utilisable pour suivre un entrainement de manière précise…
Dans le cas de l’utilisation sportive, je recommande de porter le Whoop sur le biceps. Dans cette configuration, j’ai obtenu des résultats sensiblement meilleurs qu’au poignet, même si il ne sont pas parfaits du tout lorsqu’on les compare à la mesure d’une ceinture. Ci-dessous, vous trouvez 3 comparatifs réalisés entre le Whoop porté en brassard sur le biceps, et la ceinture cardio Polar H10.
Comparatif 1: Sortie à vélo de route
Sur ce premier comparatif, le Whoop était couplé à la montre Suunto Ocean, et sa mesure est ici comparée à celle de la ceinture Polar H10 couplée au compteur COROS Dura:

Si dans l’ensemble, la mesure semble largement concorder (l’écart moyen est de moins d’un battement par minute), il a été parfois un peu moins précis dans certaines portions. Mais ce qui plombe un peu le score de ce comparatif, ce sont les 33bpm d’écarts constatés à la seconde 5500 environ.
Le score final est de 77.8%, ce qui est considéré comme « indicatif ». On ne se trouve pourtant pas loin du seuil qui considérerait ce comparatif comme « bon » avec 80%.
Comparatif 2: Course à pied à intensités variées
Lors de ce comparatif, j’ai couru avec la ceinture Polar H10 et le Whoop sur le biceps en mode diffusion de FC. Voici les courbes des deux appareils:

Encore une fois, la précision de mesure a manqué sur les variations plus subtiles de cette sortie au cours de laquelle la fréquence cardiaque a passablement fluctué. On le constate tout au long de l’analyse. Les courbes ne sont jamais très éloignées, mais par moment, surtout sur le premier quart qui sur la fin. Au final, l’écart type est plus élevé que sur le vélo, mais l’écart maximal est plus faible à 17bpm. Cela permet à ce comparatif de se classer comme « bon » avec 80.6%!
Comparatif 3: Intervalles en course à pied
Lors de cet entrainement sur la piste, 5 intervalles à haute intensité montrent la capacité du capteur cardio optique du Whoop à analyser les variations rapides et importantes de fréquence cardiaque:

Le score est à nouveau à peine supérieur à 80% ce qui permet de le classer comme « bon ». Etonnamment, on retrouve le même schéma d’imprécisions sur le premier quart, et sur la reprise de course après les 5 intervalles. Mais sur les intervalles elles-mêmes, hormis quelques petits artefacts sur les deux premières, la mesure a été impeccable.
Sur l’ensemble des comparatifs que j’ai effectués, le score se situe entre 75 et 85%. Sachant que ces scores sont désormais habituels sur des capteurs au poignet, le Whoop reste en retrait sur la précision de mesure cardiaque à l’effort.
Conclusion sur le test du Whoop 4.0
J’ai porté le Whoop durant plusieurs mois, l’utilisant de manière intensive à certaines périodes, c’est à dire en remplissant très religieusement mon journal avec des informations détaillées sur mes journées et en consultant tous les jours les données détaillées, puis à d’autres périodes en mode plus passif, en consultant simplement de temps à autres les données de l’app.
Dans l’ensemble, le bracelet Whoop et son app m’ont donné des informations détaillées relativement fidèles à mon ressenti. A plusieurs reprises, les données de l’application Whoop m’ont permis de me rendre compte que je tombais malade avant même les premiers symptômes (lors de deux épisodes assez marqués de grippe cet hiver notamment). Dans ces cas-là, les indications de fréquence cardiaque, de variabilité et de récupération étaient sans appels. Dans les heures ou jours qui ont suivi, j’étais effectivement mal en point.
Une montre ou le bracelet Whoop ou les deux?
Mais en même temps que le Whoop, j’ai porté plusieurs montres. Lors de l’utilisation entre juin 2024 et octobre 2024, une Garmin Epix 2 ou fenix 8, entre octobre 2024 et janvier 2025, une Suunto Race et entre janvier 2025 et la publication de ce test, une Polar Grit X2 Pro comme montre principale. Dans tous les cas, les données fournies sur ma récupération et sur mes paramètres de sommeil ont été recoupés de manière globalement conforme entre le Whoop et la montre. Cela a particulièrement été le cas pour la fréquence cardiaque nocturne, la température corporelle nocturne et le score de sommeil.
Les indicateurs du Whoop ont été très en adéquation avec mon ressenti quant à l’état de préparation et de récupération. Mais contrairement à un score vivant comme le Body Battery, cet indicateur n’évolue pas au cours de la journée. Il est fourni le matin, et le prochain score est établi le matin suivant. Chaque solution a ses avantages et inconvénients, mais le fonctionnement du Whoop fait sens, sachant que l’on a pas forcément le nez dans son app au fil de la journée comme on l’a sur sa montre Garmin.
Au final, en utilisant les montres de Suunto, Garmin ou Polar, j’ai trouvé beaucoup d’informations redondantes entre Whoop et la plateforme des montres. La seule chose que Whoop propose que les autres n’ont pas, c’est une agrégation à long terme du journal. C’est intéressant pour autant que l’on s’astreigne à le remplir religieusement pour chaque journée. Après une certaine période, l’app nous dira que l’on dort mieux si on boit un verre de vin rouge plutôt qu’un verre de vin blanc dans la soirée, que les migraines passagères on surtout un impact sur la qualité de sommeil en fin de nuit et que les retours de voyage induisent systématiquement un sommeil plus court, par exemple.
Alors le Whoop vaut-il le prix de son abonnement ?
Personnellement, j’ai les informations que je souhaite avoir sur ma santé et mon activité quotidienne avec les apps de mes montres de sport, sans que le Whoop ne m’apporte une plus-value qui justifie le prix de son abonnement. Ce denier sera toutefois une option intéressante pour les personnes qui seront impliquées dans la consignation de leurs habitudes quotidiennes, qui n’ont pas d’autres objets connectés de santé à porter sur eux au quotidien ou qui rechignent à porter un appareil avec un écran… Car l’aspect qualitatif des données de l’app est assez indiscutable à mon avis. Ce qui est aujourd’hui un peu plus limité, c’est la qualité des mesures, en particulier lors des activités sportives, du module Whoop 4…
J’ai aimé ou pas aimé
Sur le Whoop 4.0, j’ai aimé:
- Le côté discret, confortable et style du bracelet sans écran
- Les données bien organisées et qualitives fournies par l’app
- Les options variées pour porter le capteur dans différentes activités sportives
- La batterie de charge du Whoop qui permet de le charger tout en continuant à le porter
J’ai moins aimé:
- Bien que le modèle « tout abonnement » inclue le prix du bracelet, les abonnements sont assez chers
- Utilisé en plus d’une montre de sport, le bracelet Whoop fournit peu d’informations supplémentaires
- La précision très moyenne des mesures en activité sportives du module Whoop
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On les trouve sous forme de montres connectées (dont Oura est l’un des leaders) -> j’imagine que tu voulais écrire bagues connectées.