Compte rendu

Triathlon de Lausanne 2018

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Dans mon long périple vers le retour au triathlon, j’avais une deuxième étape à passer ce week-end, quelques mois après mon retour au triathlon lors de l’épreuve de la Vallée de Joux. Cette étape était le triathlon sur distance classique de Lausanne. Et cette année est un peu particulière pour cette manifestation puisque le triathlon de Lausanne constituait une étape des WTS, avant d’accueillir les finales mondiales en 2019. L’organisation a donc du s’adapter, et la différence majeure consistait en de tout nouveaux parcours!

La préparation

Mais les nouveaux parcours ne constituaient pas ma principale préoccupation à l’approche du jour de la course. C’est bien ma préparation qui concentrait mes efforts, surtout sur les quelques semaines qui précédaient ce week-end. En effet, jusque là, même si j’ai repris progressivement une pratique sportive régulière depuis la Vallée de Joux, je n’ai toujours pas le volume souhaité dans toutes les disciplines, et notamment une absence totale de pratique en natation. Mon compteur depuis le début de l’année ne dépasse pas les 20km, tant en eau libre qu’en piscine.

Passer 500m sans entrainement est une chose, le triple en est une autre. D’autant qu’aucun doute ne subsistait sur le port de la combinaison: avec un été comme celui que nous avons vécu, le lac affichait depuis bien longtemps des températures au-dessus des limites. Il faudra donc nager sans…

A vélo ou en course à pied, même si je suis à des années lumières de la conditions dans laquelle j’aimerai être, j’ai un peu plus de volume, mais presque aucun entrainement qualitatif. Enfin, et c’est probablement le pire, cette course n’est encore qu’une étape avant l’objectif principal de ma saison: le 70.3 de Nice en septembre. Il s’agira donc d’un bon test et surtout d’un bon électrochoc pour enfin me remettre sérieusement à des entrainements plus sérieux!

Le matin de la course

Les horaires ont été revus, eux aussi. Le départ est désormais fixé à 8h00. C’est donc à 5h45 que je me lève… Pas forcément du matin, ça pique un peu. Je me met en route pour Lausanne après une douche et un petit déj. Je laisse ma voiture en ville et me rend sur les lieux avec mon vélo. Lorsque j’arrive pour le check-in du vélo, les équipiers du club sont déjà là. C’est la course à domicile, donc la présence du club est massive. Je mets rapidement mes affaires en place, vérifie une dernière fois le vélo et on se déplace tranquillement vers la zone de départ.

Le lac est annoncé à plus de 23°C, donc aucun problème pour s’y jeter et effectuer un rapide échauffement, histoire de « prendre la température ». Une fois sorti de l’eau, je règle la fenix 5 Plus au poignet gauche, et la Suunto 9 au poignet droit! Test d’enregistrement d’un triathlon grandeur nature!

La natation

Après l’appel de notre catégorie d’âge, on se met en place derrière les bouées. Le parcours est un rectangle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre avec retour à une centaine de mètres du départ.

Au vu de ma condition misérable dans cette discipline, je me place à l’arrière du peloton et lorsque le départ est donné, je pars à un rythme évidemment très lent par rapport à ce que j’ai pu réaliser par le passé… La première bouée est atteinte assez rapidement, mais je n’ai aucune sensation de glisse ou d’appui dans l’eau. J’effectue le virage et vise les bouées suivantes. Jusqu’à la mi-parcours environ, les bras tiennent le coup mais ensuite cela devient plus compliqué. Normal…

Passé le kilomètre, j’ai l’impression que mes mouvements dans l’eau sont désorganisés à un point qui alerte les secouristes sur le plan d’eau… « Ils doivent penser que je me noie ». Je n’ai plus l’impression d’avancer. La dernière bouée à contourner me semble à des années-lumières, et plus je nage, plus j’ai l’impression qu’elle est loin. Heureusement, tout à coup, j’aperçois des algues qui remontent du fond. « Tiens, j’avance quand même, en fait… ». Finalement, et à force de tourner les bras, j’y arrive quand même, à cette bouée. Il ne me reste plus qu’une centaine de mètres pour rejoindre la sortie de l’eau.

Quand j’arrive enfin à l’arche de sortie, mon chrono affiche un temps lamentable de 36 minutes… Voilà ce qui arrive quand on s’entraine pas.

Je cours alors tranquillement vers mon vélo. Au moins, il n’y a pas à se pré-occuper d’enlever la combinaison… J’enfile chaussettes et chaussures de vélo, car je ne les ai pas fixées avec un élastique. Enfiler casque et dossard et je file vers la sortie de la zone pour partir à vélo.

Le vélo

Habituellement, nous avions droit à une boucle à effectuer 6 fois sur la distance classique. Mais sur cette année, pour être en conformité avec l’ITU, l’organisation a du rallonger la longueur de la boucle, et c’est deux tours d’un circuit de 20km que nous devons effectuer. Le début de la boucle est à plat jusqu’au pied de la montée de l’avenue d’Ouchy, puis les hostilités commencent. Première montée, et il faut veiller à ne pas se cramer tout de suite. J’y vais aux sensations, et passe plutôt « en dedans » le premier obstacle. Ensuite, je me laisse porter par le nouveau parcours que je n’ai repéré que via les plans de parcours.

La nouvelle boucle est tout de même globalement bien plus roulante que l’ancienne version du parcours, bien que de nombreux passages se fassent sur des pentes plus ou moins importantes, tantôt à la montée, tantôt à la descente. Au niveau des passages critiques, on notera en montée: l’avenue d’Ouchy et la Vallée de la Jeunesse qui présentent des pentes de 8-10% par endroit, sur quelques centaines de mètres. En descente, l’avenue des Bains, un ligne droite de 400 mètres à 12% a fait beaucoup parler avant la course. Heureusement, la route est sèche!

Je gère mon effort tout en essayant d’en mettre un peu dans les montées et de continuer à pédaler dans les descentes. Par rapport à ceux qui s’entrainent vraiment, je vois bien que je ne suis pas dans le coup, mais après ma natation, je remonte quand même quelques places… A l’entame du second tour je me sens bien sur mon vélo, voilà au moins une discipline qui ne va pas trop mal! Je continue à gérer mon effort aux sensations. La température parfaite du petit matin commence à monter, mais cela reste parfaitement supportable sur un vélo.

En arrivant à la fin de ma deuxième boucle je suis plutôt content de ma partie cycliste. Je pose mon vélo en 1h18.

Dépose du vélo, échange de chaussures, et je pars pour la dernière discipline!

La course à pied

Je compte courir comme j’ai roulé: aux sensations. Et ce même si j’ai un capteur Stryd sur la chaussure et une mesure cardiaque. Passées les premières centaines de mètres, j’essaie de trouver un rythme raisonnable. J’ai multiplié les sorties de course à pied ces dernières semaines, mais j’y ai peu ajouté d’intensités.

L’ancien parcours était exclusivement plat, mais cette année, l’organisateur nous fait visiter le parc du musée olympique… intention qui pourrait paraitre louable si elle ne nous faisant pas passer des rampes de 12%! Et les petite montées qui font mal aux cuisses se multiplient dans la première moitié de cette boucle de 5km. La seconde moitié est plate, le long du lac.

Je n’hésite pas à marcher les quelques sections de montée, car en marchant, je dépasse ceux qui s’obstinent à courir encore. Je relance ensuite dans les petites descentes. Le cardio doit jouer au yoyo. Il me manque du punch sur ces sections. La seconde partie de la boucle est plus facile d’un point de vue dénivelé, mais j’ai de la peine à maintenir une allure qui me semble acceptable. De plus, la chaleur monte…

Le second tour est compliqué, en particulier dans les parties en côte. J’ai hâte d’en terminer. Je reprend ma tactique du premier tour, marcher dans les fortes pentes, respirer dans les descentes. On se croise pas mal sur ce parcours, cela permet de s’encourager mutuellement entre membres de club.

Enfin de retour sur le plat, je m’accroche à une allure de 5:20/km pour mon retour vers la ligne d’arrivée. Enfin, le dernier virage puis la bifurcation vers la ligne d’arrivée.

J’en termine donc avec ce triathlon en 2:53:32. Avec les nouveaux parcours, pas de temps de comparaison, mais je suis largement en-deçà de mes performances passées. Ce n’est pas une surprise.

Par contre, en passant la ligne d’arrivée, je constate que le 70.3 dans un mois ne va pas se faire tout seul et qu’il va falloir planifier intelligemment les semaines à venir pour l’aborder dans les meilleures conditions…

2 commentaires

  1. Bravo…
    Après 4 années d’arrêt du triathlon je n’oserais pas me relancer même si je conserve un « bain » par semaine un peu de vélo de temps à autre et quelques kil de cap:) Mais de là à replonger…
    Et merci pour tous les tests : même si on n’est pas dans l’optique d’acheter, c’est vraiment super d’avoir ce genre de référence!
    Bon continuation et bon courage pour Nice!
    @+

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