Ironman Switzerland Zürich 2014
Les derniers jours ont été un peu bizarres. D’un côté, je peaufinais ma préparation pour cette course, mais d’un autre côté, je n’arrivais pas à me mettre dans la tête que j’allais faire un Ironman d’ici quelques jours. Je n’arrivais pas à me mettre « dans » ma course, comme j’avais pu le faire pour Lanzarote. Peut-être parce que je n’ai pas fait la reconnaissance du parcours… Et puis j’étais plus que persuadé qu’au vu de ma préparation en course à pied, après mes blessures qui m’ont accompagné tout le début de la saison, j’allais passer un très long marathon à marcher pendant des heures.
Vendredi, nous arrivons à Zürich et nous prenons nos quartiers dans notre hôtel avec les membres du Tri Team Lutry qui participent aussi à cette course. Ensuite, nous allons immédiatement rechercher nos dossards puis suivre le briefing de course. Après, tour à travers l’expo et enfin la « pasta party » d’avant course.
Au retour, nous traversons une partie du centre ville pour prendre un café sur une terrasse avant de rentrer à notre hôtel. Le soir, les jambes sont lourdes car nous avons beaucoup marché. Il faudra se ménager un peu le samedi afin de ne pas arriver cramés le jour de la course.
Le samedi, après le petit déjeuner, nous allons voir la course du 5150 (distance olympique). Cela permet de voir les cadors du triathlon en Suisse, qui disputent là les championnats d’Europe de la WTC, ainsi que les copains qui courent le DO. Une photo de Daniela Ryf qui gagne chez les filles:
C’est également l’occasion de voir quelques énergumènes peu conventionnels, jugez par vous même:
Mais à propos de vélo, il est temps pour nous de préparer les nôtres, ainsi que les sacs de transition pour le lendemain. Après avoir mangé une petite assiette de pâtes, retour à l’hôtel.
Le programme de l’après-midi est essentiellement axé sur le fait de s’économiser, et de préparer nos affaires. Je fais un tour dans un centre commercial pour acheter de quoi faire des sandwichs, puis je retourne à l’hôtel pour une séance de Compex. Ensuite: préparation des sacs et du vélo.
Tactique et plan de course très simples: je nage avec ma tenue de tri du club sous la combinaison, je garde donc la même tenue sur toute la course. Mon sac de vélo ne contient donc que les chaussures (à cause de la boue dans la zone de change je renonce à les attacher sur le vélo et courir en chaussettes), les chaussettes, le casque, les lunettes de soleil et le dossard. Quand au sac de course à pied, son contenu est encore plus léger: chaussures, chaussettes et casquette. J’y glisse également un gel ainsi que mon tube de Nok.
Je met également un tube de crème solaire dans le sac de course à pied, en sachant que la météo annonce un journée pluvieuse le matin et nuageuse l’après-midi. Le risque de gros coup de soleil est faible, mais on ne sait jamais.
Sur mon vélo, je fixe mes gels et barres énergétiques, puis gonfle mes boyaux à 12 bars. Sachant que j’utilise des boyaux Vittoria, ils vont perdre entre 2 et 3 bars durant la nuit et être à la bonne pression le lendemain matin. Ensuite, c’est direction la zone de change.
Lorsque nous arrivons pour le check-in, la file est telle qu’il doit bien y avoir une heure d’attente. C’est pourquoi nous allons d’abord manger une assiette de pâte, puis effectuer le check-in juste avant la fermeture du parc, alors qu’il n’y a plus personne qui attend! J’entre dans la zone, pose pour la photo avec mon vélo, ceci afin d’éviter le lendemain que quelqu’un d’autre ne sorte avec mon vélo…
Mise en place du vélo, emballage dans le sac de plastique jaune pour le protéger de la pluie annoncée pendant la nuit, comme tous les autres dans le parc: Puis je met en place mes sacs, à côtés des autres…
Enfin, retour à l’hôtel. Le soir, je prépare mes sandwichs. En gros, des pains au lait avec quelques tranches de poulet au curry au milieu. Sandwichs prêts, dans le minibar de la chambre, puis c’est l’heure d’essayer de trouver le sommeil. Ce n’est pas forcément évident, quand on sait le programme du lendemain. Le réveil est réglé à 4h00.
Finalement, même si je ne m’endors pas tout de suite, je trouve le sommeil relativement facilement, et c’est très vite déjà l’heure de se lever. Debout à 4h, le temps de prendre une douche et rendez-vous au petit déjeuner. Même si à cette heure là, je n’ai pas très faim, il s’agit de faire le plein d’énergie pour une longue journée! Ensuite, retour dans la chambre pour prendre les sacs et petite marche matinale pour rejoindre la zone de transition… sous une petite pluie fine.
Quand j’arrive dans la zone, je glisse mes sandwichs dans le sac du vélo, il s’agira de les mettre dans la poche de mon maillot à la première transition. Ensuite, je prépare mon vélo, fixe mon compteur, calibre mon capteur de puissance, bref, je prépare les outils de travail! Voici mon Kalibur avec les provisions scotchées sur le cadre:
La pluie semble cesser, alors que j’enfile ma combinaison avec Marcel. En me dirigeant vers le départ, je suis rejoint par Pierre-Emmanuel avec qui nous marchons tranquillement vers le départ. Pour la première fois, la plage est divisée en deux groupes qui partiront à 5 minutes d’intevalle. Le premier groupe, pour les nageurs valant 1h10 ou moins, et le deuxième groupe pour les nageurs qui pensent nager plus de 1h10. Avec Pierre-Emmanuel et Christian, nous partons dans le bloc 2, pensant qu’il y aura moins de bagarre au départ.
Une fois que l’hymne national a retentit, les pros s’élancent, puis c’est le tour du premier groupe. Nous les voyons partir au loin quand nous prenons place sur la plage, sagement derrière la ligne. Cinq minutes plus tard, le coup de feu retentit, et je cours dans l’eau, avant de plonger. Les premiers mètres sont bien sûr chargés, mais comme nous sommes tout devant, la lutte n’est pas trop importante. J’ai tout de même un peu de mal sur les premiers mètres à trouver mon rythme de respiration. Alors que je passe en respiration deux temps, je remarque Christian juste à côté de moi. Je nage à côté de lui jusqu’à la première bouée, puis je prend ses bulles jusqu’à la deuxième bouée. Ensuite, non seulement nous commençons à dépasser les nageurs plus lents, mais aussi nous prenons des vagues de travers. C’est donc dans un drôle de pelotons que je passe une première fois sur l’île pour le premier tour de ce parcours de natation:
Sortie à l’australienne sur l’île et c’est reparti pour le deuxième tour. Je nage dans un bon rythme, en restant « en dedans ». Je me dis que je fais tout juste et que je sortirais de l’eau sans avoir puisé dans les réserves. Pendant que nous nageons, le vent c’est levé et le lac est de plus en plus agité. Des vagues de plus en plus grosses se forment et nous les sentons surtout dans la dernière ligne droite du retour. Sur ce deuxième tour je n’arrête pas de dépasser des gens partis dans le premier groupe complètement arrêtés ou en train de nager la brasse. Il y en a qui ont du présumer de leurs forces! Sur le chemin du retour vers l’île, je jette un oeil à ma montre, et je vois indiqué 3.7km. Pas de doute, il y a bien plus que la distance car il me semble que je n’ai pas « ajouté » de kilomètres en nageant dans toutes les directions sur mon tracé.
Sortie de l’eau en 1h12, temps correct si on considère un parcours de plus de 4km. A la sortie de l’eau, récupération de mon sac de vélo et hop, sous la tente pour enlever la combinaison, mettre le casque et les lunettes, les chaussettes et les chaussures et mettre les sandwichs dans les poches. Ensuite, c’est parti pour une véritable visite guidée de la zone de change. Il faut courir au moins 400 mètres dans la zone pour aller récupérer le vélo et finalement sortir pour partir sur le vélo. Transition en 4min52.
Sortie de la zone et je monte sur le vélo. Je clippe mes chaussures, me pose en position aéro et attaque la première boucle. Le début de la boucle est simple: 30km de plat, couché sur le guidon en tournant bien les jambes. Je tourne à 34km/h de moyenne, et remonte pas mal de monde. Une partie de cette section est en travaux, et donc le rendement est un peu moins bon à cause des changements de direction ou des irrégularités de la route. Je profite de ce moment pour bien me ré-hydrater et avaler un premier gel. Il faut immédiatement reconstituer les stocks! Arrivé au rond point annonçant le début de la partie plus accidentée, la moyenne frôle les 36km/h.
Mais cela ne durera pas. La suite de la boucle de 90km est constituée d’une première montée, puis d’une partie plus vallonnée. Ensuite, viennent successivement les deux grosses montées: « the Beast » puis la montée le long des voies de chemin de fer.
Les kilomètres passent rapidement au premier tour. Il faut simplement veiller dans les giratoire ou les virages, car la pluie tombe sur la partie sud-est du parcours et la route sur le premier tour est trempée. Je sens que je passe les deux montées à la limite avec ma roue pleine et mon 39/25. Je me concentre à bien m’alimenter et m’hydrater. Après la dernière descente, c’est le retour sur Zürich. Je repasse devant la zone de transition et me dirige vers Heartbreak Hill. Normalement, les supporters du TTL seront là! Arrivé en bas, je n’hésite pas: je met tout à gauche tout de suite. Je connais le morceau pour avoir fait 2 fois le DO ici! Je me met debout sur les pédales, et commence à grimper. En arrivant au milieu de la montée, le nombre de spectateurs augmente vraiment, et j’aperçois François! Il me prend en photo alors que j’arrive vers lui:
Ca fait plaisir de voir les copains! La suite de la montée est impressionnante. Les supporters sont sur toute la route, il reste un passage de deux mètres au milieu de la route entre les deux rangées de spectateurs. On se croirait en train de monter l’Alpe d’Huez! Émotion garantie!
Je passe au sommet de la montée. Après la descente, retour vers la zone de départ, et c’est parti pour un deuxième tour de manège. Lors du long plat qui me mène de l’autre côté du lac, je roule vraiment le vent dans le nez. La vitesse est bien moindre qu’au premier tour, la fatigue n’aidant rien. De plus, quand on lutte depuis 20km contre le vent et qu’on se fait dépasser par de véritables pelotons qui draftent comme des loosers, ça fout un peu les boules… Moi au moins, je ne triche pas.
C’est un peu un soulagement d’arriver au rond point qui marque le début de la partie vallonnée, car je commence a avoir franchement du mal avec la position aéro. Il devient clair que je n’ai pas fait assez de sorties longues avec le vélo de chrono. Après la première partie de faux plat, au kilomètre 135 environ, je suis franchement entamé, et je redoute les deux montées. Je commence à regretter le choix de ma roue arrière… Je sers les dents et passe les deux montées, mais dans le dur. Seul point positif de ce deuxième tour: il ne pleut plus et les routes sont quasi sèches! La montée de la voie de chemin de fer me semble interminable… Quand enfin j’arrive en haut, le plus dur est fait. Je rentre sur Zurich le vent dans le dos, il ne me reste plus qu’à aller cherche Heartbreak Hill une dernière fois. Les spectateurs ne sont plus là, probablement déjà sur le parcours de course à pied, mais l’esprit est déjà sur le parcours du marathon.
Enfin, arrivé au sommet, c’est quasiment en roue libre que j’arrive enfin à la fin de ce parcours vélo. J’en termine en 5h50, soit un poil plus que 30km/h de moyenne. Je pose toutefois le vélo bien plus entamé que prévu, et à ce moment là je crains vraiment le pire pour la suite.
Je pose mon vélo, récupère mon sac et enlève les chaussettes que j’ai utilisés sur le vélo pour une paire tout sèche pour la course. Je tartine du Nok sur mes pieds , troque le casque pour la casquette, embarque mon gel caféiné et c’est parti pour ma discipline préférée (non, ça c’est de l’ironie!). Transition 2 en 4min26.
Comme d’habitude, la lassitude du vélo et le fait de se retrouver dans une nouvelle posture fait que les premiers kilomètres passent facilement à 5min15 au kilomètre. Toutefois, je tente de me calmer pour maintenir une allure de 5min 30 au kilomètre. Dès le début de la course à pied, je m’autorise à marcher les long des ravitaillements.
Sur la première boucle, je maintiens l’allure bon gré mal gré. Croiser les supporters du TTL sur le parcours aide bien sûr! Il sont absolument géniaux, répartis partout sur la boucle et pas avares en encouragements, ils nous poussent à aller au bout. Sur le début du deuxième tour, j’ai un peu plus de mal. La reprise de la course après les tables de ravitaillements et terrible, et l’allure est difficile à maintenir. Je marche même la petite montée dans le parc. Je sens que cela va être très compliqué à ce moment là. J’ai de plus en plus de peine à me ravitailler, le sucre me sature. Au premier ravitaillement du troisième tour, je prends un gobelet de bouillon et mange une poignée de chips. Ce ravitaillement salé est salvateur. Il me fait apparemment du bien au corps, car je retrouve de l’énergie, et quand l’énergie revient, le moral est également de retour!
Quand la tête va bien, tout va mieux. On a moins mal, on se dit qu’on va pouvoir le faire, et les 5min 30 au kilomètre ne sont plus vraiment un problème. Je pars à la conquête des chouchous, un de couleur différente à chaque tour.
Je m’impressionne moi-même. Ma plus longue sortie en course à pied dans cette préparation est de 23km, et c’est à partir de ce kilométrage que j’arrive à apprécier ce marathon! Je déroule, et l’allure tient le coup. Regardez donc cette régularité dans l’allure, et même le très léger « negative-split », après plus de 9h de course:
Je croise et recroise les copains sur ce marathon. Je vois Daniela Ryf me dépasser en route vers la victoire pour son premier Ironman, le lendemain de sa victoire sur le DO. Incroyable!
J’attaque alors mon troisième tour et tout va bien. Je cours à 5min30 au km en moyenne, et marche le long des ravitaillements. Bien sûr, les jambes sont lourdes, les muscles sont fatigués, le tout fait mal, mais ça tient. J’alterne entre ravitaillements salés et sucrés. Je croise Pascal, Pierre-Emmanuel, Chris et Eric. Tout le monde s’encourage. A chaque fin de tour, j’ai droit aux encouragements de François, Charlotte, Louise, André, Magali, ca me booste un max! J’entame le dernier tour, puis revient à la haute de Pascal. On court un bout ensemble. C’est son premier Ironman, et il est en bonne voie pour le terminer! Pareil pour Pierre-Emmanuel. Je suis content pour eux! Après avoir récupéré mon 4ème chouchou, il me reste 5km. Que du bonheur. Je cours comme sur un distance sprint vers la ligne d’arrivée. En jetant un oeil sur ma montre, je vois qu’il est possible de boucler le marathon en moins de 4 heures si je monte l’allure à 5min/km. J’essaie, mais cela ne tient que 500 mètres: il ne faut pas exagérer non plus, c’est mon allure marathon à sec!
Mon 4ème chouchou au bras, je passe une dernière fois devant François, puis déroule jusqu’à la ligne. Demi-tour puis je passe la fameuse ligne. Marathon incroyable en 4h05! Temps total de 11h17. Quand je pense que c’est 1h23 de moins qu’à Lanzarote… Certes, on ne peut pas comparer les parcours, mais c’est tout même impressionnant. L’objectif était de 12 heures, donc il est largement atteint !
La médaille autour du cou, une bouteille d’eau sous le bras, je me poste au bord du parcours pour attendre les copains avec Chris, arrivé une bonne vingtaine de minutes avant moi. Nous attendons Pierre-Emmanuel, Pascal et Marcel. Eric lui en avait terminé bien avant. C’est enfin tous ensemble que nous terminons cette journée, comme elle avait commencé, en allant manger un peu des 9000 calories dépensées dans la journée !
C’est probablement au 130ème kilomètre du parcours vélo que je me suis vraiment rendu compte que j’étais en train de courir un Ironman ce dimanche. A partir de là, j’ai vraiment pris conscience que ça allait être long, et que ça allait faire mal. Mais en laissant passer l’orage dans les moments difficiles et en gardant le moral quoi qu’il arrive, je suis parvenu à me maintenir en course pour terminer dans de super conditions! Je me suis bien rendu compte d’une chose: sur ce format de course, il n’y a jamais de certitudes, et il faut savoir faire avec tout les éléments du jour J.
Je tiens à remercier infiniment les supporters, sur place ou à distance, les bénévoles qui ont été super tout au long des kilomètres et des organisateurs qui nous proposent là une course véritablement impeccable. Merci à François pour les photos en course.
Pour cet Ironman, j’ai utilisé:
- Combi de natation Aquaman Gold avec les manches coupées.
- Vélo Kuota Kalibur avec une Zipp Super-9 derrière, et Campa Bora One devant.
- Les chaussures de vélo Specialized Trivent Expert
- Le casque Rudy Project Wingspan
- Les chaussures Mizuno Wave Universe 5 pour la course à pied.
- Le compteur Edge 810 pour le vélo
- La montre Garmin Forerunner 910xt (ma fénix 2 a rendu l’âme quelques jours avant le départ).
Quelques incertitudes sur la suite de la saison, mais le prochain rendez-vous semble sûr: DO de Nyon le 10 août.
Merci pour la lecture de ce compte-rendu et à bientôt !
Joli compte-rendu complet. Encore une fois bravo pour ta course, exploi, et tes temps!
Ça m’intéresserait de savoir comment tu récupères: comment vont tes pieds, tes muscles, comment tu reprends tes affaires, comment tu rentres ( voiture / train ), comment vont tes muscles, la nuit suivante, les jours suivants.
Bonne récup’
Hello,
En fait après la course, il y a tout qui fait mal. Passée la ligne d’arrivée, je bois pas mal, et notamment des boissons de récup avec de la protéine pour aider la réparation des tissus musculaires au plus vite, puis environ 1 heure après je mange, en général sur ces courses la zone d’arrivée est bien fournie à cet effet: pâtes, frites, pizzas, que des trucs gras dont on a rêvé tout au long du marathon ;-) Après mes deux Iron, malgré des jambes lourdes et douloureuses, j’ai toujours été capable de marcher jusqu’à la zone de change, récupérer mon vélo puis retourner à l’hôtel. A Zurich. on a marché 2km depuis la zone d’arrivée jusqu’à l’hôtel. Je pense que ce n’est pas si mal pour la récup.
La nuit suivante, tu es mort mais tu ne dort pas super bien. Il y a plein de petites inflammations de tendons qui ne durent pas mais qui tiraillent dans les pieds, les genoux font mal, les muscles sont comme des bouts de bois. Le lendemain matin, j’ai terriblement faim. Les premiers mouvements sont difficiles mais on arrive à se trainer à la réception de l’hôtel. L’hôtel ne fait clairement pas une affaire avec un petit-déj en mode buffet. Après, une fois dans le mouvement, ça va mieux.
Le lendemain on est donc rentrés en train, avec tout l’équipement. Il serait possible de rentrer en voiture mais on est quand même fatigué et je pense que c’est un peu dangereux de faire 3 heures de route dans cet état.
Les deux jours qui suivent, la hantise c’est de descendre des escaliers. Autant les monter, ça va, autant les descendre c’est l’enfer. Chez moi, c’est principalement les quadriceps et les mollets qui font mal, et un peu les articulations des genoux mais ça passe vite. Après 4 jours maximum, on ne sent plus rien. Après 7 jours, l’entrainement peut reprendre, mais il faut faire attention à la fatigue physiologique qui peut durer des semaines. Bien savoir s’écouter et bien gérer.
Je l’ai déjà répété, mais je trouve que la récupération physique d’un Ironman est plus facile que celle d’un marathon. Par contre, la fatigue accumulée est plus grande.
Après, c’est clair que c’est différent chez chacun. Certains le jour même sont incapables d’aller récupérer le matos et doivent envoyer quelqu’un pour le faire à leur place!
Voilà. Aujourd’hui, sur-lendemain de la course, les jambes tirent encore un peu, il me reste une petite tendinite au pied gauche, mais rien qui n’ait pas disparu d’ici jeudi. Je pense faire une petite sortie vélo tranquille dimanche si la météo est bonne. Si il y a des intéressés (mais vraiment en mode balade) !
A bientôt !
Merci pour ce compte rendu, très intéressant à lire pour comprendre ce qui se passe dans la tête et le corps durant un Ironman. Bonne récup!
Bravo Greg, et super compte-rendu, comme d’hab… Et super performance!!
En ce qui concerne le gars qui avait un tout petit vélo sur le DO du samedi, à la nage il était en tenue de Borat… Enterrement de vie de garcon, je ne sais pas pas si ces copains lui ont fait courir le 10km avec un déguisement de Marsupilami;-))
A+
« Au premier ravitaillement du troisième tour, je prends un gobelet de bouillon et mange une poignée de chips. Ce ravitaillement salé est salvateur. Il me fait apparemment du bien au corps, car je retrouve de l’énergie, et quand l’énergie revient, le moral est également de retour! »
Je me demande si ce coup de moins bien pendant le marathon n’était pas un début d’hyponatrémie ? Qu’est ce que tu penses ?
Salut,
C’est bien possible, cependant, je n’ai pas bu en excessivement avant. Environ 4 bidons sur le vélo, soit un peu plus de 2l et peut-être un litre maximum sur le premier semi. Sachant que c’était pour environ 1/3 des boissons isotoniques censée contenir un minimum de minéraux. Et les conditions climatiques ce jour là n’ont pas entrainé une perte par sudation qui expliquerait une perte importante de minéraux.
Mais le fait de retrouver des forces après avoir consommé du salé irait dans le sens d’un déficit en minéraux, et en sel, effectivement. En tous les cas, c’est un bon indicateur et je veillerais les prochaines fois à prévoir des « Salt Sticks » ou autre solutions pour reconstituer les stocks de minéraux déjà sur le vélo ! Une hypothèse serait que je sois arrivé le matin en ayant déjà un léger déficit. A trop vouloir charger en sucres lents les jours précédents, on ne varie peut-être pas assez l’alimentation.
Sportivement.
très chouette CR et jolie perf :-) par contre la natation ne donne pas envie avec cette mini sortie à l’australienne après un mass start lol
je vois que t’as aussi fait le tri de Genève, cool :-)
Bonjour,
J’ai lu que vous aviez gardé votre tenue de tri pour toute la course. Mais 180km de vélo avec un short de tri bcp moins remboursé qu’un short vélo, pas trop inconfortable? Pour mon premier 70.3 l’année prochaine, je pensais changer de short en T1 et T2 pour plus de confort.
Votre avis m’intéresse. Merci.
Philippe
Bonjour et encore bravo pour le site !
Aurais-tu un conseil au niveau Hotel sur Zurich lorsqu’on participe à l’ironman ?
merci d’avance
Philippe