J’ai testé pour vous: les Saucony Hattori
L’avantage de passer une semaine de vacances à New-York, c’est qu’on peut découvrir avant qu’ils ne débarquent en Europe les derniers modèles de chaussures.
Du coup, j’ai vu des tas de modèles dont j’ai entendu parler dans des magazines ou sur Internet sans jamais pouvoir les voir en vrai vers chez moi… Bien des modèles ne m’intéressaient toutefois pas vraiment, mais deux ont clairement retenu mon attention: les Vibram Five Fingers Bikila (que j’évoquais dans mon billet sur le barefoot et dont on reparlera dans un autre billet) et les Saucony Hattori, qui sont arrivées sur le marché très récemment.
Depuis que je fais du triathlon, je recherche des chaussures dans lesquelles je peux courir à pieds nus, sans enfiler de chaussettes, afin de gagner du temps lors de la deuxième transition (pour des triathlons jusqu’à la distance olympique), car je peux facilement parcourir 40km de vélo sans chaussettes sans que cela ne pose problème. Jusqu’à maintenant, les seules chaussures dans lesquelles je pouvais courir pieds nus étaient les Saucony Grid A4, mais pas pour très longtemps, maximum 5km, au delà ça devenait pénible et laissait généralement mes pieds dans un drôle d’état.
Fraîchement arrivé à New-York, intrigué par ces Saucony Hattori exposées en vitrine, je franchis la porte du premier magasin de chaussures. J’essaie une paire. Ces chaussures sont impressionnantes à plus d’un titre: la conception est très différentes des chaussures conventionnelles: pas de languette, pas de lacets, on se situe entre les pantoufles et les chaussures de plongée. Une membrane elastique fixée sur la semelle. L’intérieur de la chaussure présente un confort incroyable, grâce à l’absence de coutures et au choix des matériaux. La semelle est très souple, plus que celle de mes Asics Piranha SP3, ce qui en fait une chaussure minimaliste parfaite pour qui souhaite courir « barefoot ».
Sans hésiter, j’en achète une paire. Le lendemain matin, je pars dans Central Park pour un essai lors d’une course toute tranquille avant le petit déjeûner. Au vu du confort de ce modèle, je suis convaincu que c’est celui qu’il me faut pour courir sans chaussettes. Environ 5 kilomètres plus tard, je suis convaincu. Ces chaussures sont vraiment très légères (284g la paire en taille US 12, alors que mes Asics Pirnaha SP3 en taille US 11.5 pèsent 300g la paire). Le confort est bluffant, mais à pieds nus je pense que 10km semble être un maximum.
De retour chez moi, j’ai chaussé à nouveau mes Hattori pour courir sur un parcours en forêt de 8.2km que j’ai l’habitude d’arpenter avec mes SP3. Le premier constat: il faut faire attention aux cailloux pointus! En effet, la semelle est fine et légère mais protège moins. Le risque de se blesser reste faible à mon avis mais celle de se faire mal existe si on ne regarde pas où on met les pieds. Deuxième constat: le sentiment de voler est le même que dans Central Park! Même si j’ai maintenant l’habitude des chaussures légères, celles-ci sont les seules que j’ai essayé et qui me font complètement oublier… que j’en porte! Cependant, concernant la course sans chaussettes, soit j’ai les pieds trop sensibles, soit le frottement induit par la course quel que soit la chaussure est trop important, mais je commence à croire que ce sera difficle de courir ne serait-ce que 10km pieds nus dans ces chaussures, étant rentré avec des pieds à la limite de l’ampoule après 8 km.
La découverte de cette paire de chaussures est une excellente surprise, et sera clairement de la partie lors de mes prochains entraînements en altérnance avec mes Asics SP3. Quand au choix de la paire qui me servira pour le marathon de Lausanne en octobre, il n’est pas encore arrêté…