Triathlon de Préverenges 2010
Dernier triathlon de distance sprint au programme avant les distances olympiques, ce triathlon de Préverenges avait donc une saveur un peu particulière. En effet, il s’agissait pour moi de courir ce tri comme si je partais pour une distance olympique, afin de savoir ce qu’il faudra améliorer dans les prochaines semaines.
Il est 7h50 environ quand je laisse ma voiture sur le parking de l’EPFL, celui-là même que j’utilisais il y a quelques années… Ensuite, c’est en vélo que je rejoins la zone de départ.
Je commence à avoir une certaine pratique de la préparation de la zone de transition: les chaussures, les chaussettes au bon endroit, les lunettes dans le casque, la bonne vitesse engagée sur le vélo en fonction de la route juste à la sortie de la zone, le petit linge pour s’essuyer les pieds, etc…
La température du lac est annoncée à environ 22°C, je décide finalement de tout de même nager avec ma combinaison, étant donné que lors de mes olympiques à venir, je nagerais probablement avec aussi. Donc:
Natation: le départ des 500 mètres se passe à quelques dizaines de mètres de la plage. Le parcours consiste en un triangle de 3 bouées à contourner. Dès le départ donné, la natation est dense, mais rien à voir malgré tout avec la Vallée de Joux. Je me concentre toutefois à ne pas trop monter dans les pulsations, rester à l’aise, comme si je partais pour 1’500 mètres.
La semaine passée, dans le lac Brenet, j’avais un gros problème: impossible de juger de ma vitesse car je n’avais aucune visibilité. Aujourd’hui, des petites algues que l’on voit défiler et ça fait toute la différence. Je peux donc poser la nage comme à l’entraînement, calme, je pourrais nager ce rythme des heures, mais la deuxième bouée approche déjà et il faut faire attention à la concentration de nageurs à cet endroit. En effet, le passge de la bouée voit systématiquement beaucoup de batailles de bras et de jambes, mais ce passage délicat passe bien et c’est reparti pour la dernière ligne droite.
De nouveau, crawl en 3 temps sur le retour, et je sors la tête tous les 6 à 9 mouvements pour voir si je vais toujours dans la bonne direction. Tout en souplesse et en décontraction: de loin la meilleure natation en triathlon de ma jeune carrière en tri, même si le chrono est moins bon qu’à la Vallée, où il faut bien le dire, j’ai nagé « à fond ». Je rejoins donc la berge en 9 minutes 38, et je cours dans la zone de transition.
Transition 1: Tout en me débarrassant de ma combinaison de natation, je m’approche de mon vélo. La zone de transition est un terrain en herbe, et j’en ai vraiment partout, je prend donc le temps de nettoyer mes pieds avant d’enfiler mes chaussures de vélo. Une fois fait, mon casque mis sur la tête et mes lunettes de soleil flanquées sur le visage, je sors de la zone avec mon vélo. Tout ceci en 2 minutes 54.
Le vélo: A peine en position sur ma fidèle monture, la route s’élève, puis au lieu de croiser la route cantonale, on passe dans un petit tunel sous la route: j’ai l’impression d’être à Disneyland dans ce petit passage, mais pas rassuré non plus car il y a vraiment peu de place et on va déjà assez vite. Ensuite, parcours vallonné, on m’en avait parlé, et certains avaient presque réeussi à me faire peur avec des annonces de passages à 10%, mais même si on ne me connaît pas de grandes qualités de grimpeur, je passe sans trop de difficultés le premier tour. A noter qu’un peu de pluie m’accompagne sur ce premier tour, sans pour autant tourner à l’averse, elle a pour unique conséquence de rendre la route légèrement glissante, principalement à cause des nombreuses plaques métalliques disposées de préférence juste dans les virages…
Au fur et à mesure des montées et des descentes en vélo, mes pulsations augmentent puis diminuent, ce qui est normal… Mais lors de mes triathlons précédents, j’avais du mal à faire descendre mes pulses à un niveau identique à celui de l’entraînement, sur celui-ci, pas trop de problème, mon coeur se calme dans les descentes. Bon point.
Deuxième tour, je me permet d’augmenter un peu la cadence, et le deuxième tour se passe un peu plus vite que le premier. Retour dans Préverenges, passage dans le tunel « Disneyland » et dernière descente avant de rallier la zone de transition. Au final, 20 km en 42 minutes 11 (28.6 km/h de moyenne).
Transition 2: Laisser mon vélo, changer de chaussures et remplacer le casque par une casquette, voici le programme de cette transition. Mettre des chaussettes aussi, car si je peux rouler en vélo à pieds nus dans mes chaussures, il n’en va pas de même pour la course à pied. Tout ceci en (seulement) 1 minute 40.
Course à pied: C’est parti pour le feu d’artifice final de cette course… La semaine passée, j’ai couru « au taquet » et j’ai limité la casse, peu de coureurs m’ont dépassé. Ici, il y en a eu plus, mais j’ai couru à un rythme que je pense pouvoir tenir sur 10 kilomètres.
Le parcours de course à pied se passe en une seule boucle sur les bords du lac. Pas de subtilité notable sur ce parcours. Je constate simplement amèrement que c’est toujours dans cette discipline que je suis le plus « faible », même si ça va quand même un peu mieux que l’année passée. Je me permet une légère augmentation de rythme sur la deuxième partie pour terminer cette boucle de 5 kilomètres en 28 minutes 56 (10.36 km/h).
Total pour la course: 1h 25 minutes 14. Les résultats ne sont pas encore publiés sur le site de l’organisation, mais mon chrono ne diffère généralement pas trop de celui de l’organisation.
La grosse information du jour, à mon sens, c’est que le rythme cardiaque de la partie natation semble être la clé d’une course « détendue » au niveau cardio-vasculaire. Il va donc falloir y faire particulièrement attention lors de mes prochains tri.
Ce mois de juillet sera donc axé sur une préparation spécifique en course à pied, en attendant le triathlon de Nyon, le premier de distance olympique dans ma petite carrière…